isolants minces réfléchissants De bien maigres performances Les isolants minces réfléchissants sont sur la sellette. Nos confrères belges de Test Achats ont déposé une plainte contre « les allégations fantaisistes » de ces produits, le CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment) a réalisé plusieurs essais qui démontrent leurs limites, le LABC britannique (local authority building control) a fait des tests dans des locaux équipés qui révèlent une efficacité très inférieure aux promesses des industriels ; un tribunal de l'Ohio, aux États-Unis, vient même de condamner un fabricant à une lourde amende pour publicité trompeuse, la résistance thermique annoncée étant surévaluée de 600 %. Mais, rien n'y fait, le marché se développe. Les industriels ont d'ailleurs créé un syndicat professionnel pour défendre leurs produits. Les essais des organismes spécialisés en bâtiment sont pourtant concordants : les isolants minces possèdent une efficacité réelle mais limitée. Du fait de leur faible épaisseur, ils affichent une « performance thermique intrinsèque réduite », affirme le CSTB. Une lame d'air étanche placée de chaque côté améliore les résultats, mais pas suffisamment. Quand un fabricant d'isolant mince demande un avis technique au CSTB, son produit ressort d'ailleurs avec le titre de « complément d'isolation thermique », pas d'isolant. Pour leur défense, les fabricants avancent un argument massue : « Nos clients ne se plaignent pas. » C'est sans doute vrai et c'est d'ailleurs normal. La pose d'un isolant mince améliore un peu le confort. Mais le progrès et la réduction de la facture de chauffage sont beaucoup plus spectaculaires avec un véritable isolant. Malheureusement, le look moderne de ces isolants et le peu d'emprise qu'ils prennent sur l'espace intérieur l'emportent souvent sur les impératifs d'efficacité. Surtout, les publicités ne s'embarrassent pas de scrupules. Témoin celle d'Actis, numéro un du secteur, pour son Triso-Protec. Elle annonce d'excellentes performances en terme de résistance thermique, (notée R, voir «Sur l'étiquette» ci-après): « RT = 5 m2.K/W », à comparer aux minima exigés par la réglementation dans le neuf : « R = 2,6 m2.K/W » (pour les murs) ou « R = 5 m2.K/W » (pour le toit). Toute la différence tient dans le minuscule T qui renvoie à une note : « efficacité thermique mesurée en conditions réelles et au fluxmètre dynamique ». Or cette méthode ne correspond à aucune procédure d'essai reconnue et validée en matière d'isolant thermique. Sur l'étiquette Deux repères à connaître : \- Coefficient R : c'est la résistance thermique, elle traduit l'efficacité du matériau. Plus elle est élevée, plus l'isolant est performant. 2,6 m2.K/W (mètres carré Kelvin par watt) est le minimum pour les murs, 5 pour les toits, mais la communauté urbaine de Dunkerque exige un minimum de 5,5 pour les travaux d'isolation des combles auxquels elle apporte son soutien financier dans le cadre de son opération Réflexénergie. \- Coefficient lambda : c'est la conductivité thermique. Un bon isolant ne doit évidemment pas conduire la chaleur. Plus est petit, mieux c'est. 0,035 est un très bon chiffre.

09/11/07-21:57

andré92

Moderateur

Bonjour chrik71, Si j'ai bien compris selon votre descriptif, Isolant mince = complément d'isolation!... Ou est donc ici l'avantage d'un isolant mince si l'on cumule tous les espaces vides d'air plus isolants cela fini par faire un certain volume d'encombrement! Et s'il fait 0° à l'extérieur, travailler avec un pull sans chauffage encore je suppose pour l'instant, cela ne semble pas anormal à mon avis. @+

12/11/07-00:36

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